***** ça passe
Pour soigner ceux que l’on oublie trop souvent, Thomas a vécu des années dans un village perdu en Inde. Lorsqu’il apprend que la femme qu’il a autrefois quittée a eu une fille de lui, ses certitudes vacillent.
Il lui a donné la vie, mais il a moins fait pour elle que pour n’importe quel inconnu. Est-il possible d’être un père quand on arrive si tard ? Comment vit-on dans un monde dont on ne connaît plus les codes ? Pour approcher celle qui est désormais une jeune femme et dont il ne sait rien, secrètement, maladroitement, Thomas va devoir tout apprendre, avec l’aide de ceux que le destin placera sur sa route.
Voici le cinquième roman de Gilles Legardinier que le lis. Cinquième ! Je ne lis pas beaucoup de « feel good » mais j’adhère au style de cet auteur.
Cette lecture me laisse avec un avis assez mitigé car bien que j’y ai retrouvé les caractéristiques qui font que j’aime lire ces histoires, deux éléments précis ont terni mon avis.
Mais tout d’abord, parlons de ce qui m’a plu. J’ai adoré l’ambiance de la maison de retraite. Vraiment ! Les résidents, Pauline, Thomas, la rencontre avec Michaël et son chien, tout ! Quel humour, beaucoup de vie dans cet endroit, ça m’a donné une pêche d’enfer en lisant ces passages. Et ça fait du bien. Par rapport à l’histoire de base à proprement parler, j’ai beaucoup apprécié la discussion entre Thomas et son ex, pleine de bon sens et de compréhension.
En revanche j’ai vraiment tiqué sur deux points qui m’ont rendu la lecture quelque peu moins agréable… en premier lieu la façon dont il essaie de connaître sa fille. Sans rien dévoiler, cela m’a mise très mal à l’aise. Je comprends l’idée de départ, ce qui motive le personnage, mais la façon dont c’est fait m’a dérangée. Et enfin, alors que chaque personnage a sa part de lumière et sa part d’ombre, Emma passe pour une vierge immaculée sans le moindre défaut (même sa façon de toucher ses cheveux est parfaite). C’est vraiment dommage car Gilles Legardinier travaille bien ses personnages. Peut-être était-ce un effet voulu pour montrer le regard d’un père envers sa fille ?
En tout cas cela ne va pas m’empêcher d’en lire d’autres car sur les cinq livres que j’ai lus de lui, j’en ai adoré quatre. On ne peut pas faire mouche à tous les coups.
Quelqu’un pour qui trembler, Gilles Legardinier, Poket 2015
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