***** Très bonne lecture
Lorsque les eaux noires recrachent le corps de la fille de Joséfa, personne ne peut imaginer la descente aux enfers qui attend les habitants de la Baie des Naufragés.
L’assassin restant introuvable, à l’abri des petits secrets et des grands vices, une mécanique de malheur va alors tout balayer sur son passage…
Les révélations d’un corbeau, la détresse d’une mère et le cynisme d’un flic alimenteront l’engrenage de la rumeur, de la suspicion et de la haine.
Joséfa réussira-t-elle à survivre à la vérité ?
Quel lecteur oserait ne pas compatir à la peine de Joséfa qui vient de perdre sa fille dans des conditions plus que tragiques… Dans un huis clos sur une île inhospitalière, avec ses habitants tous plus secrets les uns que les autres sous un vernis de bienveillance, qui donc ne voudrait pas aider cette mère éplorée à trouver enfin la vérité ?
Mais c’est c’est sans compter sur Estelle Tharreau (qui avait très bien traité le sujet de la peine de mort) qui, après nous avoir fait pleurer en même temps que Joséfa, va faire en sorte qu’elle nous agace un peu (beaucoup). Elle dérange. On ressent la gène des habitants, on est parfois même de leur côté, c’est pour dire !
On comprend et on ne comprend pas son comportement, qui est par ailleurs tout à fait logique quand on y repense. En tout cas, ce livre qui part d’une histoire déjà traitée maintes fois, ouvre à la réflexion sur les comportements humains. Mais pas ceux des bourreaux… ceux des « gentils » de l’histoire. Et c’est ça qui est intéressant.
Je remercie chaudement Joël des éditions Taurnada de m’avoir proposé cette lecture.
Les eaux noires, Estelle Tharreau, Editions Taurnada, 2021
Un point de vue intéressant.