***** Très bonne lecture
Je suis habituée à lire des nouvelles avec une chute plus ou moins percutante, un twist, un effet wahoo à la fin. C’est d’ailleurs ainsi qu’on m’a dit qu’il fallait les écrire. Un récit court se doit d’être percutant.
Kevin Hardcastle tord complètement cette règle en nous proposant des histoires de personnes pouvant être n’importe qui. Notre voisin, nous-même ! Le fait qu’il n’y ait pas nécessairement de twist rend la lecture de ces différents récits paisible, bien que parfois l’histoire ne l’est pas du tout.
C’est le naturel de l’auteur qui est percutant. Pas besoin de donner plus d’action à une histoire qui en a suffisamment.
C’est au nord de l’Ontario et de l’Alberta que se déroulent les onze nouvelles de ce recueil. On y découvre des hommes et des femmes le temps de quelques pages et nous lisons un pan de leur vie. Le naturel des situations décrites est le point fort de ce recueil : pas besoin d’en faire trop, tout est là.
J’ai beaucoup aimé la façon dont l’auteur décrit le monde qui l’entoure. Malgré certaines histoires plus compliquées que d’autres, ma lecture a été bercée par ces nouvelles. Une écriture que je n’oublierai pas de sitôt.
Je remercie chaleureusement les éditions Albin Michel Terres d’Amérique ainsi que Léa du Picabo River Book Club pour ce partenariat.
Toutes les chances qu’on se donne, Kevin Hardcastle, Albin Michel, 2021 (première publication en 2015), traduit de l’anglais (Canada) par Janique Jouin-de Laurens
Comme toi, j’ai une préférence pour les nouvelles à chute, mais j’aime bien les autres également.