Auteur : Akira Mizubayashi
Année : 2011
Langue : Français
Éditeur : Gallimard
269 pages
Quatrième de couverture :
Le jour où je me suis emparé de la langue française, j’ai en effet perdu le japonais pour toujours dans sa pureté originelle. Ma langue d’origine a perdu son statut de langue d’origine. J’ai appris à parler comme un étranger dans ma propre langue. Mon errance entre les deux langues a donc commencé… Je ne suis donc ni japonais ni français. Je ne cesse finalement de me rendre étranger à moi-même dans les deux langues, en allant et en revenant de l’une à l’autre, pour me sentir toujours décalé, hors de place, à côté de ce qu’exige de moi toute la liturgie sociale de de l’une et de l’autre langue. Mais, justement, c’est de ce lieu écarté que j’accède à la parole; c’est de ce lieu ou plutôt de ce non-lieu que j’exprime tout mon amour du français, tout mon attachement au japonais.
Avis :
A la sortie du lycée, Akira a dix-huit ans et la folle envie d’apprendre le français, une langue qu’il trouve très mélodieuse. Entre ses études à Tokyo et à Montpellier, son apprentissage personnel intensif (mais quand on aime à ce point, on ne compte pas!), il est devenu un maître en la matière. [Je le soupçonne de mieux parler français que bon nombre de natifs français]. Accompagné de nombreuses anecdotes liées à sa vie en tant qu’apprenant français (Aïe, appeler une femme « monsieur » parce que le mauvais mot est sorti…), ce livre racconte l’itinéraire de l’auteur, de dix-huit à cinquante-huit ans sur la longue route qu’est la maîtrise d’une langue étrangère. Une langue qu’il qualifie lui-même de paternelle, une langue qu’il a choisie et qui l’a choisi. Accompagné de ses maîtres Rousseau et Mozart, il a vécu et vit toujours des moments fantastiques avec la langue française.
Ce livre est un plaisir à lire! J’y ai retrouvé des références données dans mes cours de licence de lettres, comme Genette par exemple. A lire et à relire !
J’ai classé ce livre dans la catégorie Livre japonais, seulement parce que l’auteur est d’origine japonaise et pour pouvoir le retrouver facilement. Cependant, notez qu’il a été écrit en français et sans aide par l’auteur lui-même. C’est à souligner !
Tu m’as convaincue! Je note!
@Edelwe: J’espère qu’il te plaira !
Je l’aurais classé également dans les auteurs japonais, car il est question de sa passion d’une autre langue.
Voilà un livre qui me tente beaucoup ! Je le note, merci de l’avoir chroniqué.