***** Très bonne lecture
Et voici le troisième volet de la trilogie de Jim Fergus, suivant Mille Femmes Blanches et La Vengeance des Mères.
Ce livre, contrairement aux deux premiers, ne peut se lire sans avoir lu le reste de la trilogie. En effet, autant Mille Femmes Blanches et La Vengeance des Mères pouvaient se lire en solo, autant celui-ci a besoin des deux autres pour exister, pour être compris, pour que le lecteur ressente tous les messages qu’il y a derrière cette histoire.
Ce livre entre directement dans le vif du sujet, c’est pourquoi je préconise de ne pas le lire seul. On retrouve les personnages emblématiques des deux premiers volets qui vont conclure en beauté cette épopée.
Les Amazones est, comme les autres titres, une recopie des carnets de May Dodd et de Molly McGill, le tout agrémenté des remarques de Molly Standing Bear, descendante de Molly McGill, qui a mis ces carnets à disposition de Jon Dodd, descendant de May Dodd.
Jim Fergus n’a pas son pareil pour faire parler les femmes. En effet, les personnages principaux sont toutes des femmes et leurs pensées et sentiments sont d’une justesse incroyable. La place de la femme dans une société patriarcale est questionnée et la « norme » est mise à mal par toutes les guerrières que l’on rencontre, qui étaient pour la plupart des personnes tout ce qu’il y a de plus banal au départ. Le fait qu’il n’y ait pas de narrateur omniscient fait que l’on est complètement imprégnés de leurs vies, sans avis extérieur.
Au-delà de l’histoire de ces femmes, le lecteur découvre avec effarement (du moins c’est mon cas) la façon dont les « Amérindiens » ont été traités et le sont toujours aujourd’hui, dans une société où on dit que chacun a soit-disant sa place. Est-il nécessaire de posséder tous les espaces existants ? Est-il nécessaire de déloger les tribus présentes depuis toujours sur certaines terres ? Pourquoi faut-il toujours se penser supérieur sous prétexte que l’on est plus « civilisés », ou plutôt plus « technologisés » (j’invente un mot, mais je ne sais comment l’exprimer autrement), sachant qu’en y regardant de plus près, certaines tribus primitives ont plus de valeurs que l’Homme Blanc ?
En tout cas, cette trilogie m’a fait découvrir un monde que je ne connaissais que brièvement, mais surtout des pratiques innommables d’expropriation et de génocide pour seul désir d’étendre son espace.
Je recommande souvent cette trilogie, mais comme je l’ai dit en début de chronique, ce livre ne peut être lu sans les deux précédents.
Ces mythes ont été créés par les hommes dans le but de réduire les femmes à la passivité, à la soumission, car, dans le fond, notre force leur inspire la crainte.
Je remercie chaleureusement les éditions Cherche Midi ainsi que Léa du Picabo River Book Club pour ce partenariat.
Les Amazones, Jim Fergus, Cherche Midi, 2019
Tu me donnes envie de poursuivre cette trilogie, j’avais bien aimé le premier volet.
J’ai enchaîné les volets 2 et 3 (car le 3 était un partenariat). J’ai beaucoup aimé ! Surtout les 1 et 2 de la trilogie. Le 3 est très bien aussi, mais on voit bien que ça conclut l’histoire.
Je publierai mon avis sur le tome 2 bientôt 🙂