***** Coup de cœur !
Quatrième de couverture :
Madame Élisabeth, soeur cadette de Louis XVI, meurt à trente ans sur l’échafaud le 10 mai 1794. Dans ce portrait absolument neuf, elle apparaît plus résolue et déterminée que son frère dans le tumulte de la Révolution – preuve qu’elle était dotée d’un véritable sens politique.
Très jolie, remarquablement intelligente, mathématicienne de haut niveau, dotée d’un caractère affirmé, Élisabeth, après l’échec de plusieurs projets de mariage, décide de vivre à sa guise parmi un cercle choisi partageant son goût de la retraite et de l’action caritative, sans pour autant, comme on l’affirmera, nourrir une vocation religieuse contrariée. Critique muette des manières de la reine, ce choix l’isole au sein de la Cour, et même de la famille royale. Lorsque la Révolution éclate, elle choisit pourtant de rester près de Louis XVI, qu’elle juge trop faible. Elle est aussi sans illusion sur sa propre influence, contrecarrée par la jalousie de Marie-Antoinette.
Au coeur d’un réseau de renseignement contre-révolutionnaire, elle essaie d’empêcher la catastrophe. Elle vit alors une histoire d’amour impossible avec un roturier et subit une campagne de presse diffamatoire de la part des autorités révolutionnaires.
En s’appuyant sur la correspondance de la princesse, celle de ses amis, les mémoires du temps, Anne Bernet débarrasse, pour la première fois, Madame Élisabeth de l’imagerie pieuse qui occulta sa personnalité.
Avis :
C’est en 2013, au Salon du Livre Historique de Versailles, que j’ai rencontré Anne Bernet, l’auteure de cette biographie. Ayant visité une exposition sur Madame Elisabeth, je souhaitais en savoir un peu plus sur cette demoiselle qui n’a jamais quitté son frère Louis XVI même quand elle savait que tout était perdu.
Je ne me suis jamais vraiment renseignée sur Louis XVI et Marie Antoinette. Cette biographie m’a permis de les rencontrer d’une manière qui n’avait pas le projet de les mettre spécialement en valeur, ni de les assombrir gratuitement.
Madame Elisabeth n’aimait pas spécialement les « délices » de la Cour (si je peux m’exprimer ainsi). Elle préférait rester tranquillement chez elle, loin des complots. Elle fut malgré elle au centre de nombre d’entre-eux.
On en apprend beaucoup sur les contraintes liées à sa très haute naissance (par exemple le fait de ne pas pouvoir rendre visite à ses amies malades, ou encore le fait que des gens prenaient les décisions la concernant à sa place).
Au niveau de la Révolution française, j’ai été scandalisée par la tournure des évènements. Ce que les révolutionnaires ont fait endurer à la famille royale et aux personnes qui l’ont soutenue, on ne l’espère même pas à son pire ennemi à notre époque (enfin… j’espère !).
En tout cas, ce fut une délicieuse lecture, découvrir un passage historique par un personnage inédit (dans le sens où ce n’est pas de Madame Elisabeth qu’on parle dans les livres d’histoire scolaires où les évènements sont survolés) est une riche expérience.
C’est d’ailleurs la première fois que je lis une biographie aussi travaillée. Les passages traitant de politique ont été un peu laborieux (pour le fait que ça ne m’intéresse pas des masses) mais j’ai adoré découvrir tout le reste.
Madame Élisabeth est une personne méconnue du grand public et c’est bien dommage.
Ce livre entre dans le challenge Multi Défi sur Babélio, dans la catégorie « Une biographie ».
Il fait aussi partie du challenge entre cousines sur le thème « Biographie de femme d’exception ».
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