Auteur : Christel Diehl
Année : 2011
Langue : Français
Éditeur : éditions dialogues
114 pages
Quatrième de couverture :
Une jeune femme et sa petite fille vivent enfermées dans leur maison. À l’origine de cette claustration, il y a Enola Game, une catastrophe dont on ne connaît pas la nature exacte: accident nucléaire ? Conflit mondial ? Guerre civile ?
Au fil des semaines, malgré sa peur et son chagrin, la mère puise dans sa mémoire et ses lectures mille raisons de célébrer la vie. Les mots de Mallarmé qu’elle recopie dans son journal intime trouvent une résonance particulière dans le vide de son huis-clos: « Ma faim qui d’aucun fruit ici ne se régale, trouve en leur docte manque une saveur égale ». Cependant, tandis que la mère louvoie entre sa douleur, ses souvenirs magnifiés et sa volonté farouche de donner un sens à la vie de son enfant, les quelques nouvelles du monde qui lui parviennent encore sont chaque jour un peu plus alarmantes. In fine, la question de ce roman pourrait être: que reste-t-il quand il ne reste rien ?
Avis :
Dès le début, dès les premières phrases, on sait que quelque chose s’est passé. Une femme et sa fille sont seules chez elles et doivent y rester cachées, comme tout le monde. Mais qui reste-t-il ? Pourquoi ne leur dit-on rien ? Retranchées chez elles, elles savourent le pouvoir des mots comme « petit-déjeuner », qui n’a de petit-déjeuner que le nom, restrictions alimentaires obligent. Grâce à ce livre, on se rend compte que toute la plus grande technologie du monde ne sert à rien si on ne peut pas la faire fonctionner. Par contre, rien ne vaut les bonnes vieilles connaissances (faire un feu de bois dans la cheminée par exemple).
Ce qui leur pèse le plus c’est le manque d’information. Que se passe-t-il ? Est-ce que le reste de la famille est vivant ?
Ce livre très bien écrit alterne les pensées de la femme et ses activités avec sa petite fille. On plonge dans un monde anéanti et hostile, mais comme les personnages, on ne sait pas ce qu’il se passe. Nous sommes enfermées avec elles dans leur maison.
Sans raconter la fin, je peux vous dire que je l’ai trouvée de circonstance, logique, chose assez rare dans ce genre de romans!
Je remercie chaleureusement Laure-Anne des éditions dialogues pour cette lecture !
Valérie: si bien évidemment que j’ai été touchée par leur relation. Cependant ce livre n’est pas que ça. Je n’ai pas trop aimé certaines lourdeurs sur le début concernant toutes les choses qu’elles ne peuvent plus faire, et qu’elle se le dise tous les jours. En mon sens, en temps de crise, il est bon de garder de l’optimisme pour surmonter les épreuves et c’est cet optimisme qui m’a manqué ici. Mais autrement j’ai bien aimé cette lecture
clara: il ne m’a pas bouleversée. au début je le trouvais même un peu lourd (critique à fond de la société moderne) mais j’ai bien aimé au final.
C’est un très bon roman mais ma lecture a été perturbée par mon ancienne lecture de La Route de Cormac McCarthy.
On me le conseille depuis quelques temps, je crois que je vais me laisser tenter !
Tu as l’air conquise, toi aussi.
On te sent plus modérée. Tu n’as pas été touchée par le lien entre la mère et ses filles (celle qui est avec elle et surtout, celle qui est loin)?