Auteur : Ron Rash
Année : 2008 (2011 pour l’édition française)
Langue : Français
Éditeur : Le Masque
404 pages
Quatrième de couverture :
Situé dans les Smoky Mountains de Caroline du Nord, Serena allie, selon l’auteur, « drame élisabéthain, problèmes environnementaux et richesse de la langue ». L’héroïne, sorte de Lady Macbeth des années 1930, est l’épouse de George Pemberton, riche et puissant exploitant forestier. Ces deux-là sont des prédateurs, prêts à tout pour faire fructifier leur entreprise dont l’objectif est de couper tous les arbres à portée de leur main. Une ambition que vient menacer le projet d’aménagement d’un parc national, pour lequel l’État convoite leurs terres. Pemberton met sa fortune à contribution pour soudoyer tous les banquiers et politiciens qu’il faut, et Serena n’hésite pas à manier fusil et couteau pour éliminer les obstacles humains.
Belle, ambitieuse et intrépide, Serena fascine son mari et ses employés, pour lesquels elle n’éprouve aucune compassion. Et pourtant chaque jour apporte son lot de blessés, voire de morts, tant le métier de bûcheron est dangereux en soi et la nature alentour hostile, quoique magnifique. Le roman prend des allures de thriller lorsqu’elle poursuit de sa haine implacable le fils naturel que Pemberton a engendré avant son mariage et qu’il semble vouloir protéger. Sa fureur vengeresse ira très loin…
Avis :
Georges et Serena Pemberton sont deux grands propriétaires terriens de Caroline du Nord aux Etats-Unis d’Amérique. Ils sont à la tête d’une entreprise d’abatage et ont d’ambitieux projets dans le domaine. Lorsqu’un projet de parc national voit le jour, ils font tout pour garder leurs terres (malgré les sommes alléchantes proposées) et en profitent pour acheter celles des propriétaires voisins.
A côté de ces guerres et manigances, il y a Rachel, jeune paysanne dont le fils n’est autre que celui de Georges. Elle fait tout pour l’élever correctement malgré son manque de ressources.
Georges et Serena ont chacun une énorme personnalité, ce qui leur confère une très grande personnalité de couple. De redoutables combattants pour leurs opposants. Dès le premier jour, Serena montre sa supériorité à Rachel, aux bûcherons et au lecteur lui-même et est donc acceptée d’office comme patronne. Elle réussi tour de force sur tour de force. Dotée d’un égo surdimensionné, elle possède une envie de tout dominer sans exception. A la moindre contrariété, rien de plus simple, on se débarrasse des opposants. Les employés la craignent.
Dans ce roman, la montagne a un rôle important, constituant un personnage à part entière. On peut la dépouiller de ses arbres, salir son eau, elle se venge néanmoins par les accidents coûtant la vie à de nombreux travailleurs.
Je suis entrée très facilement dans le livre et son atmosphère ne m’a plus lâchée le temps de ma lecture. Avec une écriture limpide, on est parachuté dans un univers rude peuplé de bûcherons, mais dans lequel le maître est une femme à la poigne de fer. Les conséquences écologiques (faune, flore, qualité de l’eau) de la déforestation sont peu abordées, je dis tant mieux pour le bien être de l’histoire (cela permet au lecteur d’en ressentir d’autant plus les effets néfastes. Ils ne sont pas dits, ils sont ressentis.). En effet, on nous raconte Serena, une femme sans état d’âme.
Noukette >> Oui, et il le mérite !
Alex >> J’espère qu’il va vite se libérer Leiloona >> Tout pareil. Mais au début, même si elle donne le ton, elle ne m’était pas aussi antipathique que ça. C’est venu au fil de l’histoire.
Juliette >> C’est donc un bon plan pour le porte monnaie Perso, je n’ai lu que celui-là de l’auteur pour l’instant.
Lilibook >> Tu fais bien
Noté mais pour plus tard !!
surtout si elle fait fasse à l’infidelité de son mari… tsss
ça a l’air bien, je note également^^
J’ai beaucoup aimé ce roman et haï cette femme.
Ce roman a l’air de faire son petit bonhomme de chemin sur les blogs…!
J’ai adoré le portrait de cette femme ! Et pourtant, généralement j’ai du mal avec les personnages antipathiques !
J’hésite toujours à lire son premier… D’ici que je me décide, celui-ci sera sorti en poche!
Je note aussi, ça a l’air d’être une super lecture, intéressante.
J’ai trouvé ton billet! Il faut dire que j’avais écrit le mien en juin (oui, j’ai du décalage) et que je ne fais pas toujours de recherche avant de le faire paraitre.Je te sens enthousiaste! Lis donc Un pied au paradis.