Auteur : Jacques Chessex
Année : 2009
Langue : Français
Éditeur : Le Livre de Poche
119 pages
Quatrième de couverture :
Qui est cet homme de soixante-quatorze ans enfermé à l’hospice de Charenton, au printemps 1814, qui a commis tant de crimes et semble ne se repentir en rien ? Fuyard, brûlé en effigie, embastillé, sodomite, blasphémateur, soupçonné d’inceste, et pourtant encore là, bouillant d’idées et d’ulcères, désireux de poursuivre l’œuvre de chair. Cet homme se nomme Donatien-Alphonse de Sade. Il meurt en décembre 1814. En 1818, sa tombe est ouverte, et son crâne passe dans les mains du docteur Ramon, le jeune médecin qui le veilla jusqu’à la mort. Relique, rire jeté à la face de toutes choses, effroi érotique, le crâne de M. de Sade roule d’un siècle à l’autre, incendiant, révélant et occupant le narrateur de ce roman.
Avis :
Jacques Chessex a toujours voulu écrire sur le marquis de Sade. C’est chose faite avec son tout dernier roman, qu’il a écrit juste avant sa mort et qui a reçu le Prix Sade 2010.
Nous pouvons partager ce livre en deux parties : la première où Monsieur de Sade est toujours en vie; la seconde où son crâne fait des siennes.
La première partie ne m’a pas plue du tout. Certes elle est intéressante si l’on souhaite connaître le personnage, car jusqu’à sa mort il a été masochiste, sadique, sodomite… et j’en passe. De plus comme il était très malade, les descriptions sont parfois bien sordides. On apprend par ailleurs que cet homme provoquait des fascinations grâce à son charisme. Il est souvent fait référence à un halo de lumière autour de son être.
La seconde partie m’a plus emballée. Le Marquis est mort, et son crâne est exhumé. Puis il passe de main en main, provoquant des comportements bizarres. « Encore l’effet de la relique. En attendant, où se trouve-t-elle ? Il parait qu’elle fait des siennes. Et le crâne du marquis court. Qui l’enfermera à double tour ? » p.85. L’auteur relate différentes affaires bizarres qui ont entourré le crâne.
La plume de Jacques Chessex me plait beaucoup. Ici, c’est le sujet qui m’allait moins. Je remercie tout de même les éditions Le Livre de Poche pour le partenariat !
Du même auteur sur le blog:
Chessex Jacques – Le vampire de Ropraz
J’étais resté sur une impression de « Père la Pudeur » après ma lecture d’Un juif pour l’exemple. Là, je suis tombé un peu de haut.
Le sujet ne me tente vraiment pas
arnaud >> Ah… ok
Christine >> Je ne m’attendais pas du tout à la partie « vie » de M. de Sade….
Anne Sophie >> Tu fais bien de passer…
je n’ai pas lu son dernier livre mais quelques autres très intéressants. L’érotisme est souvent présent dans son oeuvre c’était un auteur de grand talent
Il me reste un souvenir fort de ce livre, comme de ce que j’ai lu de Chessex en général. La première partie est effectivement dure, mais pas inutile pour rappeler qui était Sade et l’histoire du crâne est bien faite, bien écrite.
Qu’il plaise ou non, le style de Chessex semble ne pas laisser indifférent ; je ne le connais encore pas, mais ça ne saurait tarder !
La vie du divin marquis ne te passionne donc pas.
Bonjour Ankya, j’ai beaucoup aimé les deux parties de ce roman. Je reconnais que les descriptions des turpitudes de M. de Sade sont crues mais c’est tellement bien écrit que cela passe très bien. Et il faut noter que J. Chessex est mort au même âge que le marquis. Bonne après-midi.